« Ne fermons pas la porte à tout débat », a demandé l'ancien ministre, qui a repris son exemple sur le suicide. Sans faire machine arrière, ces propos sont toutefois moins explicites que ceux extraits de son entretien à « Philosophie Magazine » qui a lancé la polémique, dans lequel il avait notamment affirmé « incliner (...) à penser qu'on naît pédophile ».
Aux critiques nourries de François Bayrou, se sont ajoutées celles de l'entourage de Ségolène Royal. Hier, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que les propos du candidat de l'UMP étaient « inacceptables » et « inquiétants quant à sa conception de la société ». « La pédophilie serait d'origine génétique, le suicide serait d'origine génétique, la violence serait d'origine génétique, pourquoi pas demain la contestation sociale ? », a-t-il ironisé.
Laurent Fabius a, pour sa part, dénoncé une prise de position « inspirée des néo-conservateurs américains ». Quant à la candidate du PCF, Marie-George Buffet, elle s'est demandée « comment cautionner des théories qui ont servi de fondements idéologiques au fascisme, au nazisme, et auxquelles la communauté scientifique a depuis longtemps fait un sort ? ». Pas en reste, Philippe de Villiers, a affirmé le principe de la « liberté » de l'homme et exclu tout « prédéterminisme », jugeant que les propos de Nicolas Sarkozy « relèvent d'un autre âge ».

(Source : les Echos)