"Nicolas Sarkozy a dit qu'il se situait du côté des victimes. Non, il est du côté des responsables" car "c'est lui qui a été ministre de l'Intérieur depuis 2002. Ce qui s'est passé gare du Nord est une blessure, et c'est lui qui en porte la responsabilité et il ne faudrait pas aujourd'hui qu'il utilise son échec -car échec il y a- pour justifier encore sa politique. Il faut le démasquer: il porte la responsabilité de l'échec".

"Imaginez que nous soyons en 2002 dans l'élection présidentielle et que se passe ce qui s'est passé à la gare du Nord. Mais vous verriez la droite nous faire procès! Elle a fait la campagne de 2002 sur la question de la sécurité, au risque -ce qui s'est produit- de favoriser l'extrême droite".

"Je le dis ici : nous, nous n'utiliserons pas ces moyens, nous ne manipulerons en aucune manière des chiffres ou des situations, nous n'instrumentaliserons aucun fait divers, nous n'utiliserons pas le discours de la démagogie, de la peur, de la récupération. Nous, la gauche, nous sommes du côté du droit, de la loi et de la République et nulle part ailleurs".

"Nous ne laisserons pas dévoyer le débat public et nous ne nous laisserons pas non plus insulter. Quand Nicolas Sarkozy dit qu'il est le candidat des honnêtes gens, je dois dire quand même que ceux qui ne voteront pas pour Nicolas Sarkozy - et ils seront majoritaires -, sont aussi des honnêtes gens, et en tout cas ne sont pas des malhonnêtes ".

"Nous demandons à être respectés, parce que nous sommes la force du changement et que nous serons demain aux responsabilités".

"Nous, nous ne distinguons pas les Français selon leur bulletin de vote, pas davantage selon leur couleur de peau, leur origine", rappelle François Hollande, accusant Nicolas Sarkozy de monter les Français les uns contre les autres. "Il n'y a pas les bons d'un coté, les mauvais de l'autre, il y a simplement des citoyens de la République qui demandent à être respectés".

Le candidat UMP est "le candidat sortant, le candidat du bilan, le candidat de la droite dure. Quand on cite Jaurès, quand on cite Zola et Blum, il est interdit après de courir derrière Jean-Marie Le Pen".

Le Premier secrétaire du PS évoque enfin la "liberté" retrouvée de Nicolas Sarkozy, quatre jours après son départ de la place Beauvau. "Il a retrouvé sa liberté, rendez-vous compte de ce courage qui est le sien de quitter enfin le ministère de l'Intérieur! Il a pris le train!! Il a même, nous dit-on, il y a quelques jours, dormi à l'hôtel. Quelle témérité!"

(Source : Désirs d’Avenir)