Le paysage médiatique est monopolisé par de grands empires de presse aux mains de quelques milliardaires qui informent selon leurs intérêts. La plupart des journaux français sont aux mains des deux principaux fournisseurs de l’armée française : Dassault et Lagardère (ami intime de Sarkozy, contrôlant aussi la majorité des éditeurs et mêmes des manuels scolaires). Sans oublier Hersant, Bouygues, Rothschild…

Même quand l’audiovisuel n’est pas privatisé, il l’est de fait via la domination des budgets publicitaires des multinationales. Ou via les pressions de responsables politiques qui dépendent des mêmes multinationales. Ajoutez-y le phénomène de l’idéologie dominante qui amène les journalistes à reproduire, consciemment ou non, les «valeurs» de la société, celles des forces économiques dominantes puis posez-vous la question : « Quelle information indépendante ce système peut-il nous apporter ? »

Avons-nous droit à l’information ?
Dans cette bataille - car l’information n’est pas un cadeau mais un combat – nous devons chercher sans cesse à comprendre les véritables enjeux économiques et stratégiques, démasquer les acteurs qui tirent les fils en coulisses, nous organiser collectivement au plus vite.
Et diffuser le plus largement possible autour de nous.
Le droit à l’information se conquiert.

Les règles de la propagande électorale de droite :
1. Cacher les intérêts. Officiellement, les candidats de droite se battent pour les droits de l’homme, la paix ou quelque autre noble idéal. Passer impérativement sous silence leurs intérêts économiques.
2. Diaboliser. Pour obtenir le soutien de l’opinion, préparer chaque campagne par un grand média mensonge spectaculaire. Puis continuer à diaboliser l’adversaire particulièrement en ressassant de petites phrases hors de leur contexte.
3. Pas d’Histoire ! Cacher les faits peu reluisants qui concernent ces candidats de droite média-manipulateurs, quitte à réécrire plusieurs pans de leur parcours.
4. Organiser l’amnésie. Eviter tout rappel sérieux des précédentes manipulations médiatiques. Cela rendrait le public trop méfiant.


Une solution ? Internet, le facteur nouveau le plus important face aux censures. Vu du bon côté, c’est l’irruption du peuple dans la bataille de l’info.
Une autre solution ? Le bouche à oreille ! Diffusez autour de vous. Passez outre les canaux médiatiques formatés.
Encore une ? Les journaux vivent grâce à nous, grâce aux espaces publicitaires. Il est facile de faire comprendre à un journal si son information est bien restituée : achetez le bon journal… ou ne l’achetez pas ! Vous êtes, chacun à votre niveau, un moyen de pression citoyenne.

Pierre Morbelli