Un exercice 2004 (page 2 bis du BP) qui se solde par un déficit record de 687425.25€

Des recettes de fonctionnement en chute libre, la première fois en 16 ans ! (Voire plus)

Des impôts que vous reconnaissez vous même, un peu comme une fatalité, devoir obligatoirement augmenter pour réaliser un équilibre budgétaire bien fragile.

Sur ce point d’ailleurs je voudrais apporter quelques précisions pour éviter d’entendre toujours les mêmes contre vérités :

En 11 ans de gestion communale (1989 à 2000) le taux de la taxe d’habitation est passé de 10.7 % à 13.88% soit une augmentation annuelle de 2.4 %.

Sous votre mandat, monsieur le maire, le taux est passé de 13.88% en 2000 (+6.5%) à 15.38 % en 2005 (4%) soit une augmentation annuelle de 2.07% et ce, sans contrepartie en matière d’investissements majeures.

Notre pression fiscale a toujours été raisonnable et raisonnée et finalement vous constaterez qu’elle est pratiquement équivalente à la vôtre aux investissements prés, bien entendu.

Cela devait être dit !!!

J’en reviens au budget, je disais donc, un déficit 2004 abyssal, des recettes de fonctionnement en chute libre, des impôts qui augmentent et tout cela vous le reconnaissez également dans un contexte fiscal favorable, l’opération coteau sud a porté, une année de plus, ses fruits, les bases augmentent de 107k€ quant à la contribution intercommunale elle augmente également de 119k€.

Malgré ces recettes fiscales supplémentaires qui augmentent (heureusement) et qui atteignent tout de même 352 365 €, les recettes de fonctionnement baissent, il faut donc songer à diminuer les dépenses :

Et alors qu’elle n’ont fait qu’augmenter depuis 4 ans ( +31%), vous décidez de les baisser de 12% (par rapport au BP+ BS) soit prés de 1M€, ce n’est pas rien, surtout quand on sait que les dépenses de fonctionnement traduisent en partie, une certaine qualité du service rendu au concitoyen.

Sur quoi nous propose-t-on ces baisses :

Pas sur le personnel puisque la masse salariale augmente, encore oserais je dire, de 4.3% en 2005 (après 12% en 2004 et 14% en 2002) soit 155k€

Sur ce point, j’aimerais faire également un petit développement : lorsque que nous avons quitté la mairie les dépenses de personnel représentaient environ 43% des dépenses réelles de fonctionnement, en 4 ans les dépenses de personnel sont passées de 2926 k€ à 3741 k€ soit une augmentation de 27%, ce qui porte le ratio sus mentionné à 49% et ce même en ayant externalisé les prestations d’entretien.

Des dépenses de fonctionnement et de personnel qui augmentent de 30% en 4 ans, ne cherchez pas plus loin l’une des causes de vos difficultés !

J’en reviens donc à mes 12% de baisse des dépenses de fonctionnement, dans la mesure où ce n’est pas le personnel où va-t-on bien faire des économies?

Et bien sur les dépenses à caractère général pour lesquelles on annonce une baisse de 14 % (dépenses qui, entre parenthèse, avaient augmenté de 50% en 4 ans) :

  • on nous annonce ainsi (encore une fois oserais-je dire) une diminution de la facture téléphonique de 17 %, elle avait augmenté par ailleurs de 37% en 4 ans, le RdV est pris au CA 2005,
  • la facture d’eau est également en forte baisse elle passe de 130 à 50 k€ (peut être que l’on prévoit à nouveau d’égarer une facture),
  • l’entretien des voiries diminue également de 36%,
  • le poste énergie baisse également de 10% (pas très réaliste avec la dernière rigueur hivernale),
  • -45% sur les publications? (à ce propos peut- on savoir sur quel budget a été payé la lettre sur papier glacé relative a la condamnation de la mairie?)
  • et quelques hausses significatives 100% pour les frais de contentieux (hic) et + 5% sur les frais de nettoyage des locaux (attention aux dérives).

On nous dit également que le service jeunesse concourre à une meilleure utilisation des crédits municipaux, vous êtes bien les seuls à l’affirmer, aucun bilan n’a jamais été présenté du transfert du service jeunesse de l’OMCJ vers les services municipaux, certaines rumeurs font même état, dans le flou du budget communal, d’une augmentation sensible des dépenses à prestation équivalente, le gain n’est donc peut être pas celui que l’on croit. En parlant de flou, j’ai même entendu récemment que l’OMCJ avait continué à payer les factures de téléphone du service jeunesse.

Les subventions après une baisse de 12 % en 2004, diminuent encore de 3% cette année avec en particulier une baisse très significative de la subvention du CCAS pour lequel on annonce une importante opération immobilière, ne serait on pas en train de vendre les bijoux de famille pour éponger les déficits de la commune ?

Et que dire de plus sur la mort annoncée de l’OMCJ.

En conclusion sur ce chapitre FONCTIONNEMENT, des recettes qui baissent réellement, des dépenses qui baisseront,peut être, et qui risque de mettre à bas la qualité du service public et pour couronner le tout, un autofinancement, c’est à dire notre capacité à investir sans avoir recours à l’emprunt, qui chute par rapport à 2004 de 50% et qui est à un niveau jamais atteint et qui ,plus grave, ne couvre plus (loin s’en faut) l’annuité de la dette en capital comme le voudrait une saine gestion.

Que dire de l’investissement, pas grand chose si ce n’est qu’une fois de plus on est en pleine science fiction avec plus de 2.5M€ de travaux et d’opérations foncières (sachant qu’en 2004 sur les 2M€ de travaux votés seuls 467 028 € ont été réalisés).

Le tout bien entendu s’équilibrant avec un emprunt que l’on appelle pudiquement d’équilibre de 2.300.000 € soit 15MF, une goutte d’eau !!

Vous l’aurez compris une fois de plus je ne crois pas à la sincérité de ce budget, mais ce qui est plus grave c’est que la situation budgétaire dans laquelle se trouve aujourd’hui la ville de Venelles est très préoccupante.

Votre budget n’est pas crédible voir incohérent : d’un côté on nous parle de restriction budgétaire, de l’autre, on nous annonce un emprunt pharaonique avec une liste de travaux à la Prévert qui certainement ne verront jamais le jour dans l’année.

En 10 ans de gestion communale, c’est la situation la plus grave à laquelle j’ai pu être confronté, la dérive en matière de dépenses de fonctionnement associée à un manque de dynamisme flagrant en matière de recherche de financement communautaire, départemental ou régional vous conduise à proposer un budget à la fois irréaliste, sans âme et sans contenu en matière d’évolution de services ou d’équipements. (Bien au contraire, cf. OMCJ)

Votre marge de manœuvre est devenue pratiquement nulle, l’heure n’est plus au rafistolage, il faut un remède de cheval, quand un budget n’est plus crédible c’est toute l’équipe qui le porte qui ne l’est plus, il faut à nouveau remettre un pilote dans l’avion pour apporter de la rigueur pour faire les choix qui s’imposent, pour retrouver une situation solide telle qu’elle l’était, et je n’ai aucun complexe à l’affirmer, il y a 4 ans.

Merci Didier DESPREZ