A la sortie du QG de campagne de Mme Royal, Laurence Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France, s'est déclarée "satisfaite" de cet entretien. "Nous avons des approches qui ne sont pas si éloignées l'une de l'autre", a-t-elle assuré à la presse, même si "sur les solutions et les remèdes, il peut y avoir des divergences".
"Tout le monde est d'accord pour dire qu'il y a un enjeu de la compétitivité" qui est "fondamental pour les entreprises", a poursuivi la patronne des patrons. "Pour résoudre ce challenge", Ségolène Royal est, selon elle, favorable à une "approche gagnant-gagnant, qui tienne à la fois compte des entreprises, des salariés et du pays". Mme Parisot a précisé qu'elles avaient également discuté du "dialogue social" et de la "représentativité des syndicats".
De son côté, Ségolène Royal, par l'intermédiaire d'un communiqué, a précisé que l'entrevue avait "porté sur la nécessité de cibler les aides publiques de l'Etat et des collectivités locales sur les entreprises qui innovent, exportent et créent de la valeur ajoutée", et que la présidente du MEDEF s'était "déclarée favorable à une simplification des aides aux entreprises".
Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises, a déclaré pour sa part avoir senti la candidate socialiste "inquiète" sur les résultats des entreprises françaises et "ouverte à un Small Business Act à la française". Selon un communiqué de la CGPME, il serait rebaptisé "Pacte PME" et viserait, "au travers de mesures particulières, à favoriser le développement de ces entreprises, moteurs de la croissance et de l'emploi".
Le président de la CGPME a toutefois précisé qu'il y avait avec la candidate socialiste "un vrai blocage" sur la question des 35 heures, des désaccords sur le SMIC à 1.500 euros, qu'il juge "trop élevé", ainsi que sur le maintien du CNE.
Ségolène Royal devrait rencontrer une délégation de 400 à 500 chefs de PME dans les semaines à venir, tout comme l'a déjà fait Nicolas Sarkozy, et comme cela est prévu pour Marie-George Buffet, François Bayrou, et Jean-Marie Le Pen, selon M. Roubaud.
Enfin, selon le communiqué de la candidate, Jacques Voisin, président de la CFTC, "s'est déclaré très intéressé par les propositions de Ségolène Royal et notamment par la sécurisation des parcours professionnels". Ils "se sont mis d'accord sur la nécessité d'inscrire à l'agenda social en priorité la question du temps partiel subi".
Dans le cadre des "consultations" qu'elle a engagées avec les organisations syndicales et patronales, Ségolène Royal devrait aussi rencontrer la semaine prochaine les représentants des syndicats UNSA, CGC, CFDT et CGT.
(Source : Nouvel Obs)