"J'ai dit que ce n'est pas parce qu'un renard se couvre de plumes qu'on va le prendre pour une poule., Il se couvre de plumes pour rentrer dans le poulailler et pour qu'on ne fasse pas attention à lui, mais il y a très très longtemps que les Français savent faire la différence entre les renards et les poules", a ajouté François Bayrou.

"Sarkozy dit : qui n'est pas avec moi est contre moi. Pour moi cette phrase-là signifie qu'on ne respecte pas les autres en tant que tels (...). Moi je ne veux pas tout le pouvoir pour mon parti", a dit encore le député UDF.

François Bayrou a jugé que le député-maire UDF d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) André Santini, qui a annoncé samedi son ralliement à Nicolas Sarkozy, avait subi des pressions pour rejoindre le candidat UMP, une accusation réfutée par l'intéressé. "Les Hauts-de-Seine, c'est un département tout à fait particulier avec beaucoup d'affaires", a dit François Bayrou. "Ces jeux-là , les notables qui vont chercher des avantages, qui placent leurs pions ou qui sont obligés de placer leurs pions au moment où les élections viennent, (il faut que) ce ne soit plus la règle qui en France organise la politique", a-t-il estimé.

François Bayrou a d'autre part jugé que la méthode "participative" adoptée par la candidate socialiste Ségolène Royal était "bonne", tout en soulignant qu'il l'avait lui-même mise en pratique depuis longtemps. "Je fais ça depuis douze ans dans ma circonscription. Le premier vendredi de chaque mois, tous les citoyens viennent pour, pendant des heures, apporter et exprimer ce qu'ils pensent et vivent. Et ceci est forcément la démocratie de l'avenir". Le candidat UDF s'est en revanche déclaré hostile aux "jurys citoyens" prônés par Ségolène Royal. "Cela signifie qu'on va soumettre au fond les élus à un tribunal permanent. Cette idée est une idée de défiance et moi je suis pour la confiance entre les citoyens et les élus".

(Source : Reuters)