Délib : fixation des tarifs de reproduction de documents administratifs.
Dorénavant, la mairie veut faire payer aux administrés les photocopies des documents. Il serait peut-être temps de leur rappeler que nous ne sommes plus à l’époque des moines copistes et qu’il existe un outil qui s’appelle Internet et que l’envoi de documents par mail devrait être systématiquement proposé. Mais quand on constate l’état du site de la mairie, on peut comprendre que ce ne soit pas l’idée qui leur vient automatiquement à l’esprit. Quand vous voyez qu’il y a encore des élus qui n’ont pas d’adresse mail, ou alors ne savent pas comment ouvrir un message… Toutefois, c’est bien gentil de vouloir établir un tarif pour les copies, mais ce serait mieux de réfléchir à comment l’encaisser. Parce qu’il faut dans ce cas créer une régie. Et qui nommer comme régisseur ? La majorité semble découvrir ces questions.

Délib : autorisation donnée au maire de signer le marché de voirie suite à la réunion de la commission d’appel d’offres du 6 septembre 2006 (11 abstentions)
Pierre Morbelli rappelle qu’il y a un problème de délai pour le dépôt du dossier. De plus, la subvention est-elle calculée sur la demande ou sur la facture des travaux ? Car il y a des règles à respecter… encore un élément que la majorité découvre.
La même majorité qui propose de changer le sens de circulation derrière la mairie, afin que les véhicules puissent la contourner pour revenir sur la rue des Ecoles. « C’est une lourde responsabilité que vous prenez : il n’y a aucune visibilité et c’est le lieu de passage de tous les écoliers qui descendent à toute allure cette rue » leur rappelle Pierre Morbelli. Ce à quoi le Maire rétorque : « Mais la police municipale est enclavée et pour sortir doit traverser toute la Roberte… ». Alors, pour régler ce problème de police, la majorité est prête à mettre en jeu la sécurité de nos écoliers en laissant tous les véhicules couper sans visibilité ce trottoir chargé d’enfants et de mamans avec poussettes !

Délib : délégation de service public simplifiée – marche forain hebdomadaire.
Le marché forain sur l’Esplanade Cézanne est annulé car il y a des « problèmes d’évacuation d’eau ». Evidemment, puisque les plans d’origine n’ont pas été respectés par la nouvelle municipalité. L’opposition constate l’état de décomposition avancée de la Place des Logis : « Le revêtement est catastrophique, si l’on ne réagit pas la place va mourir en un rien de temps ! » et de proposer un nettoyage en règle afin de stopper cette dégradation. Et le Maire de répliquer : « Remarquez bien que c’est Morbelli qui a parlé de passer le karcher ». Sommes-nous censés applaudir ? Ou pleurer ?

Délib : achat de parcelles nécessaires à l’emprise d’un rond point à réaliser au droit de Bricomarché.
Pierre Morbelli s’étonne à juste titre : « Il s’agit d’une voie tout gabarit, où les convois exceptionnels doivent pouvoir passer. La DDE, à l’époque, nous avait imposé un rond point énorme. A présent, on se retrouve avec un petit rond point de ville ? Et nous allons, nous Municipalité, être responsables de tous les risques ? » et Granier de répondre que le directeur de la DDE lui a affirmé qu’il n’y aurait aucun problème… A suivre !

Délib : dénomination d’une voie – Route de la croix de pierre
Nous assistons alors à un numéro de comiques troupiers où Granier déclare qu’ils ont hésité à l’appeler « Route de la Croix de Pierre Morbelli » et Le Maire « le Chemin de Croix ». On sent la fatigue…

Délib : zonage d’assainissement collectif et non-collectif – approbation du dossier d’étude.
Donc, il y a eu une enquête de zonage commencée en 2000. Bilan ? Il y aurait 32920 € de bénéfice net, qui devrait être ré imputés à la commune, car trop perçu d’un organisme (CLET)

Délib : restauration collective – rapport annuel sur le prix et la qualité des services publics – exercice 2005. (votée contre à l’unanimité !)
Le fameux sujet « Avenance » qui défraye la chronique venelloise avec l’histoire de l’avenant de prolongation de contrat et la fermeture de la cuisine des Cabassols par cette société. Pierre Morbelli constate encore une fois qu’Avenance est totalement hors des clous par rapport au cahier des charges, car contrairement à ce qui était prévu (fabriquer des repas à la Campanella et aux Cabassols), aucun repas n’a été préparé aux Cabassols ! Un détournement de finalité en matière d’affermage.
« Soyons clairs : la société Avenance a fait de considérables économies sur le dos des usagers et de la mairie. J’avais fait une première estimation à 20.000 € / an (économie de personnel, de fluide, d’équipement, etc.), mais le cabinet d’étude monte lui à 35.000 € / an ! Avenance devrait donc à la ville 90.000 €. Plus grave : dans le rapport fourni par Avenance, jamais il n’est mentionné que le travail n’est fait que sur un seul site. Pire : la mairie n’a jamais fait une seule remarque. La cuisine des Cabassols avait l’agrément des services vétérinaires sur la base des normes en vigueur dans les années 90. Aujourd’hui, du fait d’Avenance et de l’incurie municipale, cet agrément n’ayant pas été renouvelé, on l’a perdu. Et nous sommes obligés de repartir sur la base des normes actuelles. Un vrai scandale ! Il est temps de prendre des mesures. Je demande qu’on ne les paye plus et que l’on place la somme sur un compte bloqué. Je l’avais déjà demandé il y a plusieurs mois ! Sans être entendu !» Le Maire est obligé de piquer du nez et de déclarer : « Il est incontestable qu’il y a eu non respect des clauses du contrat. » mais essayant d’amoindrir en ajoutant « concernant les nouvelles normes, c’est quand même mieux, non ? » avant de se lancer dans la lecture d’une lettre qu’il a adressée à Avenance fin août où il demande des explications. C’est bien… mais aucune réponse !
Pierre Morbelli enfonce encore le clou : « Actuellement la cuisine de la Campanella sort 550 repas par jour (du fait de la fabrication des repas sur ce seul site) alors qu’elle n’est prévue que pour 300 repas. Nous sommes dans l’illégalité la plus totale. Si nous tombons sur un service de l’Etat plus retors, il nous sera interdit de fabriquer un seul repas ! »
Et le Maire, fort déconfit, de déclarer : « Il s’agit d’un laxisme évident. Je ne peux donc voter cette délibération… » et cerise sur le gâteau : « Personnellement, je ne connais même pas les responsables d’Avenance ! »

Un laxisme inadmissible notamment des membres de la délégation responsable du scolaire. Qui n’ont jamais mis les pieds dans les cuisines ! Une véritable honte !

Peine perdue si vous essayez de croiser le regard de Jean-Pierre Babuleaud, Adjoint au Scolaire. Il est aux abonnés absents.
Pierre Morbelli rappelle toutefois que nous sommes à présent hors contrat (puisqu’il se terminait fin juillet). Mais le Maire le rassure : il va de nouveau sortir sa clique d’avocat pour attaquer cette vilaine société Avenance.

Délib : actualisation des tarifs de la restauration collective scolaire.
D’autant plus que la délibération suivante porte sur l’augmentation des tarifs de la cantine ! Vu l’ambiance, le Maire ne peut que se résoudre à accepter de modifier cette délib en notifiant que les sommes reçues, correspondant à l’augmentation du tarif, soient placées sur un compte bloqué. Et encore, comme il ne cerne toujours pas mieux les délicatesses de la langue sous-préfecturienne, il faut que l’opposition lui dicte les termes exacts qu’il doit donner pour que cela ne soit pas rejeté !

Délib : désherbage parmi les ouvrages de la bibliothèque municipale.
Mme Arquier explique en quoi consistait ce « désherbage » : une mise au rebut des livres abimés ou « obsolètes ». Mais qui détermine si un livre est obsolète ? En exemple, elle montre un livre sur l’informatique des années 80. Mais justement, pourquoi ne pas le garder puisqu’il est un témoignage de l’évolution dans ce domaine ? Les livres abimés : pourtant M. Fady travaillait avec beaucoup de dévouement à les remettre en état. Enfin, elle prend le cas du livre « les Fleurs du Mal » qui était en 6 exemplaires. Et alors ? Quand on sait que les lycéens travaillent souvent sur cet ouvrage, comment vont-ils faire s’il n’y en plus qu’un ?
Ceci reste le fond. Quant à la forme, on peut déplorer que - malgré l’assurance de Mme Arquier que ce désherbage ait fait l’objet d’une décision « collégiale » - aucun des bénévoles n’ait été consulté. Pire : aucune réponse ne leur a été donnée quand ils vont vu les livres disparaître dans des cartons. Leur travail de plus de 20 ans a été balayé d’un revers de manche sans aucune considération. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont décidé de quitter les lieux.
Mais cela a semblé ravir le Maire qui salue « l’arrivée de ce sang neuf », ainsi que « la meilleure circulation » au sein de la bibliothèque… C’est vrai qu’avec des centaines de livres en moins et la suppression des fauteuils de l’entrée où les personnes âgées pouvaient se reposer un instant, c’est sûr : on circule mieux ! Et comme il n’y aura plus de bénévoles dans les allées, on saura ce que veut dire le mot solitude.

Délib : fixation des tarifs des spectacles et des conférences organisés par la commune (14 voix contre)
Le moment le plus drôle : la présentation de la délib où ils essaient de faire voter les tarifs des places des prochains spectacles sans qu’ils puissent donner une stratégie culturelle et surtout aucun budget prévisionnel.
Malgré tous ses efforts, l’opposition ne peut obtenir de la chef de cabinet, Anne-Flore de Valence, à combien s’élève son budget culture / communication. A peine peut-on apprendre que dans ce(s) service(s) il y a « 2 pleins temps et un 2/5ème »… A quel coût cette masse salariale ? On cherche encore !
Occasion de retrouver le Maire dans son perpétuel blablatisme où il est question de culture d’échange, de participation au bout duquel il daigne confier qu’il espère que cela revienne « 20% de moins que par le passé ». Oui, mais 20% de quoi ? « Une certaine organisation marchait à 186.000 €, on veut 20% de moins. » Soit 150.000 € tout compris ? Aucune confirmation !
Mais pourquoi aucun budget prévisionnel ? Quelle est la stratégie culturelle ? C’est pourtant les questions que le Maire avait posées à l’OMCJ, mais auxquelles il est incapable de répondre à présent. Très pratique. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Fou rire de la salle quand Caillaud, qui pense avoir trouvé le trou de la tirelire et qui secoue, lance « Puisque c’est nous qui donnons les subventions aux écoles, on va donc les récupérer ! »
Pour arrêter cette pantalonnade, le Maire décide d’en sortir une autre. Il hurle à Mme de Valence : « Présentez votre programme. Madame, c’est à vous, PARLEZ !!! » La salle se tait, déjà saisie par le ton dictatorial, mais est carrément estomaquée quand il ajoute, toujours en hurlant : « Et levez-vous ! Quand on parle à des élus, on se lève ! » Humiliation publique et ce sont les membres de l’opposition qui lui demandent de se rasseoir… Il est certain que le torchon brule allègrement entre le maire et sa chef de cabinet. Mais quand on voit la suite des évènements, on peut comprendre qu’il se sente obligé de lui parler sur ce ton. Car, cette dame ne sait pas tenir sa place. Alors qu’elle est là à titre informatif, pour répondre aux questions des élus, celle-ci se permet, lors d’un conseil municipal, de polémiquer avec eux ! Sa façon de répondre notamment à Serge Briançon était à la limite de la correction. Pour couronner le tout, le Maire lui glissait vainement d’arrêter, mais pensez donc ! Il a fallu qu’une fois de plus il lui hurle « STOP ! » pour couvrir ses commentaires hargneux.
Bref ! Au programme, il semblerait qu’il y ait des animations pour enfants, de la danse, des contes, des conférences payantes ( !). Bien sûr, rien pour les jeunes. Juste des copié-collés de projets déjà vus et revus ailleurs, comme par hasard.
Didier Desprez démontre que les augmentations de tarifs sont faramineuses, rappelle à juste titre que le Maire parlait, à l’époque de l’OMCJ, de « boite noire » (sic) et qu’il ferait bien de donner davantage d’éléments financiers pour expliquer comment il arrive à -20 %.
Mme Allard tente de dire que lors de la commission « culture » de juillet, elle avait essayé de discuter au sujet de ces tarifs mais qu’on leur avait tout imposé. « Tant pis si cela en fait couiner certaines » lui répond le Maire.

Délib : création de postes
Deux créations de postes sont proposées. Celle d’un agent administratif pour le Service Jeunesse. Puis celle d’un agent de maîtrise pour espaces verts qui correspond à la nomination à ce poste d’un agent du technique qui avait réussi son concours depuis 2 ans mais que l’on refusait jusqu’à présent de nommer. Ce que Jean-Pierre Merlin a déclaré regretter. « Je respecte l’avis de la hiérarchie » a répondu le Maire sous les rires de la salle.

Alors, vous voulez mon avis ?
J’ai honte quand j’assiste à ces conseils. Quand je vois comment cette petite majorité est en train de faire mourir Venelles par incompétence et lâcheté. Quand je suis en forme, je me dis que j’ai assisté à une pagnolade, mais en général, c’est la honte et surtout la colère qui l’emportent. Ce qui me rassure ? C’est de voir que l’opposition ne baisse pas les bras et est toujours compétente et au fait des dossiers en cours.
Heureusement !

Jean-François