Tout d’abord le renouvellement des représentants de la commune aux divers services externes qui s’est fait dans la plus totale opacité et où le public n’a strictement rien compris, en effet les représentants titulaires n’étaient pas démissionnaires de leur fonction hors M. le Maire les a « débarqués »! Il y a là de toute évidence la volonté d’écarter de ces représentations, les adjoints et conseillers municipaux dissidents de l’actuelle majorité. Bel exemple de démocratie !

Budget Supplémentaire

Mais c’est sur l’exercice 2004 du budget que le débat est devenu réellement passionnant.
Dès l’ouverture du débat budgétaire, Pierre Morbelli reprécise ce que veut dire budget supplémentaire (BS), en rappelant qu’il s’agit au BS de réajuster le Budget Primitif avec la réalité du budget exécuté, « le Réalisé », et ce en attendant le Compte Administratif, puisque nous sommes déjà le 14 décembre, qui établira le Bilan catastrophique de l’excercice 2004.
A quoi bon ajouter de l’argent sur des projets où rien n’a été réalisé, comme par exemple la place des Logis (+ 120 000 euros, +75% !). Bigre ! Sans avoir rien fait.
«C’est un scandale, ce budget est un budget de papier, du vent, rien que du vent. Pas de capacité financière pour mettre en œuvre vos choix, c’est une catastrophe. Vous voilà contraints de vendre les bijoux de famille (notre patrimoine) !» s’exclamait Pierre Morbelli.

A 4 questions simples posées par M. Fauris, ancien adjoint aux finances,
« Quel est le montant de la capacité d’autofinancement ? »
« Quel est le montant de la capacité d’emprunt ? »
« Quelle est le montant de la capacité de remboursement d’emprunt ? »
et « A ce jour sommes-nous oui ou non dans l’effet de ciseaux ? » (recettes inférieures aux dépenses NDLR),
Monsieur Chardon fut, à la stupéfaction générale du public, dans la totale incapacité de répondre, se contentant de marmonner « Je ne sais pas » « Je ne sais pas », incapable même de répondre à Mme Coursol, conseillère municipale d’opposition qui lui demandait d’expliquer cet « effet de ciseaux ».
Nous avons ainsi constaté que l’adjoint aux finances, nommé là pour replâtrer une majorité en débandade, ignore tout des finances de la commune !
Fort heureusement grâce à M. Desprez, conseiller d’opposition de la liste « Venelles pour Vous » des précisions furent apportées, notamment en ce qui concerne le dérapage des dépenses de fonctionnement et en particulier celles liées aux services : les téléphones portables ne chôment pas à la mairie de Venelles !
M. Fauris reprend alors la parole pour faire remarquer que la situation financière actuelle est bien pire que celle proposée au Budget Prévisionnel, que la capacité d’autofinancement est de l’ordre de 135 000 euros, ce qui est dérisoire pour une commune de notre taille et que de ce fait notre capacité d’emprunt est quasi nulle.
M. Desprez fait noter que dans ces conditions le budget ne correspond à aucune réalité et qu’il sera impossible de réaliser les objectifs envisagés.

L’eau

Le troisième point important de ce Conseil Municipal concernait bien entendu l’eau.
Face à la volonté affirmée de la majorité fragile qui soutient encore M. le Maire de faire construire un nouveau bassin de stockage d’eau, M. Morbelli, ancien maire et chef de file de l’opposition de gauche a fait remarquer, chiffres à l’appui, que la consommation d’eau diminue d’année en année à Venelles et que la construction d’un nouveau bassin ne correspond à aucune réalité, à aucun besoin, que c’est une grossière erreur d’autant plus que l’implantation prévue est 12 mètres trop bas pour alimenter Venelles le Haut, et qu’ajouter un bassin inutile, surtout si l’on prend en compte le risque sanitaire d’eaux stagnantes est irresponsable.
M. le Maire répond qu’il s’agit d’assurer une sécurité incendie de 240 m3 d’eau qui n’est pas réalisée pendant la période estivale, ce qui est faux car de nombreux poteaux à incendie sont sur le réseau de la Société du Canal de Provence (SCP). En fait il faut se demander si derrière ce projet incohérent ne se cache pas la volonté de livrer Venelles à une urbanisation galopante en sacrifiant espaces verts et terres agricoles.
La discussion portait ensuite sur l’augmentation du prix de l’eau. L’adjoint aux finances annonçant une augmentation du prix d’achat à la SCP de 5%, ce chiffre était aussitôt contesté par M. Morbelli qui se référait lui à une augmentation probable de 2,5%. Après une vive discussion M. Chardon produisit théâtralement un lettre de la SCP apportée par M. Barriguian, qui disait que la hausse était limitée à 5% dans ce courrier daté d’octobre 2004. Hélas, Hélas, Hélas il n’avait pas lu la lettre jusqu’au bout, le chiffre annoncé était celui de 2004. La SCP précisait en fin de courrier que le pourcentage d’augmentation pour 2005 n’est pas encore fixé et que les tarifs 2005 seront connus la première quinzaine de janvier.
Il faut savoir lire les lettres jusqu’au bout avant d’affirmer péremptoirement des contrevérités.

Vente de nos logements sociaux

Le quatrième point important à l’ordre du jour, les délibérations 16 à 18, concernait le rachat par l’OPAC du pays d’Aix de 33 logements sociaux dont 24 municipaux depuis près de vingt ans ! L’opposition de gauche menée par M. Morbelli faisait alors remarquer qu’il était inacceptable de brader ainsi le capital social de la commune ; quant aux dissidents de la majorité municipale ils s’étonnaient à juste titre de la modicité des sommes proposées par l’OPAC, 1 704 000 euros pour l’ensemble des 33 logements et de l’obligation faite au vendeur, la Mairie de Venelles faut-il le rappeler, de se porter caution. « Le vendeur n’a pas à se porter caution de l’acheteur » affirma fortement Pierre Morbelli et il fut d’autant plus entendu que de nombreux locataires de ces logements de la Roberte se trouvaient dans le public. Pressé par sa majorité même M. le Maire dû, à contrecoeur, faire droit à la demande de P. Morbelli et retirer ces 3 délibérations. Pour les autres délibérations qui concernaient l’OMCJ, le CCAS, l’école Marcel Pagnol ou encore le travail des sapeurs forestiers et de l’ONF sur la commune le consensus majoritaire était réalisé.

Ce qui est retenir de ce conseil municipal, hélas, c’est l’incompétence du Maire et de son nouvel adjoint aux finances qui ne savent rien, ne répondent à rien. En fait, M. Chardon et M. Saez, unis dans le désastre.
Ils ne sont pas fait pour gérer les affaires de la commune car cela demande de la passion, des compétences, la connaissance du terrain et beaucoup de travail.

Venelles pour Vous